Le Musée de Moissac que vous n’aurez pas (1)

 

FIG. 1 Plaques de bronze gravées (harnais ?) – Ier ou IIe siècle après J.C. – Fouilles du site gallo-romain de Pignols-bas.

 

                           Laissez vous conter … l’ex futur Musée de Moissac

 

Comme je vous l’avais annoncé le 16 juillet dernier je vous convie à une visite virtuelle de ce Musée de Moissac que vous auriez dû visiter “pour de vrai”, si la municipalité actuelle n’avait pas décidé de tout arrêter. Pourtant les contenus et l’aménagement étaient prévus, au centimètre près, le fonctionnement avec le personnel gérant le cloître, le financement avec subventions exceptionnelles… …

MOISSAC AU TEMPS DES ROMAINS

Les vestiges d’une occupation humaine du site de Moissac avant l’Antiquité sont quasi absents, sans doute faute d’investigations suffisantes (la mission d’un Musée est aussi de susciter et soutenir les recherches). Seuls quelques éléments de pierre taillée, trouvés ici et là dans la commune, témoignent de l’existence d’une activité humaine d’époque préhistorique. Mais nous avons beaucoup plus de témoins matériels pour les tout premiers siècles de notre ère.

Les grandes villae gallo-romaines du site moissagais

Pignols-bas ou le Luc : sous le supermarché actuel (Intermarché) a été découvert et fouillé en 2008 un vaste ensemble dit « établissement rural de Pignols-bas » : quatre corps de bâtiments, chai avec lieu de foulage et pressurage de la vendange (des raisins, déjà !), forge, lieux de stockage, etc. entourent des cours de ferme. Les objets antiques découverts en ce lieu auraient pu être exposés dans le « Musée de Moissac » (voir l’image Fig. 1).

la villa du Bartac : l’existence d’un établissement antique, non loin du Tarn, était connu des historiens moissagais depuis longtemps. Un amateur avait récolté des vestiges de cette ancienne villa. Le service Patrimoine municipal avait pu recueillir plusieurs de ces éléments architecturaux, dont un chapiteau de marbre, d’ordre corinthien, daté entre le IVe et le Ve siècle (voir l’image Fig. 2).

Fig.2 : chapiteau de marbre d’ordre corinthien – IV ou Ve siècle après J.C.
témoin d’un riche bâtiment gallo-romain (villa du Bartac)

coteaux moissagais : quelque part sur les hauteurs surplombant Moissac ( nous n’en disons pas plus pour préserver le site) des tuiles romaines caractéristiques dites tegulae témoignent de la présence d’une construction d’époque gallo-romaine. Une amphore, trouvée au même endroit, est conservée dans les réserves de l’ex futur musée communal.

       Je vous donne un deuxième rendez-vous pour découvrir une des exceptionnelles richesses de Moissac, qui nous ramène aussi au temps des Romains (qui n’étaient pas que fous !) : il sera question de l’église Saint-Martin de Moissac, qui ne fut pas toujours une église… Pour patienter je vous invite à découvrir avec l’ouvrage qui lui a été consacré le savant et aventurier moissagais si attachant qui a sauvé ce témoin insigne de notre passé. Il se nomme Armand Viré.

                      Laissez-vous tenter ! Faites un beau cadeau et soutenez notre association !

       Un bel ouvrage très illustré est consacré à la vie d’ Armand Viré, ce biologiste du Museum parisien qui a donné son nom à des animaux des cavernes, ce spéléologue qui a découvert, avec d’autres, le gouffre de Padirac, cet archéologue, vivant à Moissac, qui a sauvé notre église Saint-Martin de la destruction .  Viré était de plus un être jovial et volontiers facétieux : attachant vous disais-je ! 

Pour se procurer le livre « Armand Viré, la science est une aventure » (18 €) voici les contacts :

ch.fraisse82@orange.fr ou bien jean.coladon@orange.fr

MERCI d’avance

Chantal Fraïsse, présidente de 3AMoissac