Bonjour à tous, confinés et confinées (ou pire non confinés et confinées, car devant travailler pour le bien commun), membres, ou pas, de l’association “Mémoire et Patrimoine moissagais”,
Un “journal des paléographes confinés”, qu’es aquò ?
En un temps qui semble déjà lointain un groupe de membres (9 au total) de notre asso MPM se lançait dans un projet (un de ces projets évoqués lors de la dernière assemblée générale) à mener sur le long terme : exploiter par une banque de données un cadastre moissagais du milieu du XVIIe siècle, cadastre conservé dans les riches archives anciennes de la ville de Moissac.
Comme vous vous en doutez, il y a bien longtemps que les instances dirigeantes, de toutes natures, organisant des collectivités de toutes tailles, ont “levé l’impôt” pour pouvoir assurer les dépenses nécessaires à la vie d’une société (sécurité face à des ennemis, voies de communication, police, etc.). La notion de dépense nécessaire au “vivre ensemble” a beaucoup changé au cours de l’Histoire.
Un cadastre (voir article wikipédia : cadastre) est un document fiscal : il donne aux autorités toutes les informations pour faire payer des impôts sur les biens fonciers (immeubles, terres, cultivées ou non) des contribuales, selon des règles mises en place par ladite communauté qui lève l’impôt.
Du coup un cadastre est un document formidable pour connaître la ville dont il énumère les habitants imposables et détaille leurs biens.
Dans les archives de Moissac (organisées, classées, mises à disposition du public par un catalogue et consultables dans les locaux du Centre d’Art roman – Service Patrimoine, sis au-dessus de la Bibliothèque municipale) sont gardés plusieurs cadastres anciens. Le plus ancien document ne peut être qualifié vraiment de “cadastre” : il s’agit d’un “livre d’estimes” : il rend compte de tout ce que doivent payer à leur seigneur “censier” les habitants de Moissac. Indirectement ce livre d’estimes donne pourtant le même type d’informations qu’un cadastre : qui possède quoi ? En terme de maisons, métairies, terres, vignes, bois, etc. Il date de 1480. Estelle Bouillon a étudié ce document dans un Master 2, consultable au Centre d’Art roman (téléphoner avant : 05 63 05 08 05).
Notre petit groupe de “paléographes” a commencé depuis l’automne 2019 l’exploitation d’un cadastre en 4 tomes (des milliers de pages) du milieu du XVII e siècle. Ce document sur papier est coté [oui ! Ça s’écrit dans ce cas sans accent circonflexe] : A M M (Archives municipales de Moissac) CC 18 -CC 19 – CC 20 – CC 21.